En ce début d’année 2018, il est grand temps de vous faire-part de lectures qui me ravissent. L’une s’effectue dans un ouvrage de 679 pages, presque deux feuillets par jour pour l’année. Il s’agit de Cultur-issime : le grand récit de la culture générale/Florence Braunstein et Jean-François Pépin, éd. Gallimard.
L’autre se réalise d’abord par un défilé des pages autant pour le plaisir de humer l’odeur du papier que pour m’aider à choisir le thème de lecture. Je fais référence à Papiers, la revue de France Culture.
Le premier, très accessible dans sa rédaction, sa présentation élégante met sous nos yeux : personnages, courants de pensée, monuments qui constituent une bonne part de notre patrimoine de l’Antiquité à l’Époque contemporaine. Il peut se lire par ordre alphabétique ou au gré de sa fantaisie. On peut aussi privilégier une découverte chronologique grâce à la frise ; ce que j’ai fait. Et là, c’est le voyage assuré dans l’hier… et l’aujourd’hui. En effet, un télescopage se produit, par exemple, entre les noms des contrées d’alors et les évènements politiques actuels. Des noms à rêver, Sargon 1er d’Akkad et Hammurabi, en Mésopotamie… majeure partie de l’actuel IRAK ! Cyrus II, roi de Perse… et l’IRAN. Makeda ? Balkis ? connue sous le nom de Reine de Saba… royaume de l’actuel YÉMEN, etc. Cultur-issime est plus qu’un ouvrage de culture générale : il fait œuvre de mémoire ; il répare notre amnésie et nous invite à espérer.
Le second se décline en revue trimestrielle, à attendre avec impatience. Papiers, c’est l’interview qui fait date, que vous avez ratée et qui vous est livrée à domicile, avec en prime une mise en page superbe entre textes et photos. Il y a des éclats, des idées, des créations, des savoirs, les choix de France Culture, son portfolio, à voix nue… et des dossiers. Les trois derniers : Le vrai, le faux et le presque vrai ; pourquoi voulons-nous du nouveau ? ; les nouveaux marchés de la croyance. J’aime Papiers qui permet de ralentir le temps par les divers chemins qu’elle propose d’emprunter, pour nous égarer parfois, mais jamais nous perdre.
Sophie Gava, rédacteur-conseil