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VAE : quelle place comme prestataire et conseil en écriture ?

La Validation des Acquis de l’Expérience est une opportunité de réflexion, de reconnaissance, de promotion dans votre parcours professionnel. Pour y parvenir, ce peut être aussi un parcours du combattant. L’écrivain public ou le Prestataire et Conseil en Écriture vous aide à en surmonter les difficultés.

VAE

En 2002, le cadre législatif sur la modernisation sociale instaurait des dispositions relatives à la VAE lesquelles édictent : « Toute personne engagée dans la vie active est en droit de faire valider les acquis de son expérience, notamment professionnelle, en vue de l’acquisition d’un diplôme, d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification […].» cf. L 900-1 du Code du travail (article 133 de la Loi de modernisation sociale). Ce cadre a évolué par un assouplissement des règles grâce à la nouvelle « Loi travail » et vous offre plus d’opportunités : http://www.vae.gouv.fr/

Fort bien, mais une chose est d’avoir une expérience riche, des capacités professionnelles indéniables et une autre est de pouvoir les identifier, les réfléchir, les énoncer oralement et, compte tenu de la procédure stricte mise en place, de les relater par écrit. C’est au cœur de cette dernière difficulté que j’ai été contactée par trois candidates.
Dès lors, une question déontologique s’est posée : « Comment me positionner comme PCE dans cet exercice sachant que le rapport à l’écriture fait partie intégrante de l’évaluation du candidat ? » D’emblée, j’ai fait part de ma réserve à mes clientes (deux VAE dans le domaine éducatif et une RAEP = reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle, dans le domaine judiciaire). Il était hors de question de tenir le stylo ou le clavier à leur place ou de chuchoter les réponses… et lesquelles ? En revanche, à leur écoute, je me suis rendu compte qu’elles rencontraient plus ou moins de difficultés à la compréhension des questions posées dans le référentiel, à son application, à la prise de distance des multiples tâches qu’elles accomplissent au quotidien, à leurs difficultés de poser un regard transversal sur leurs diverses expériences en vue du diplôme convoité, à les caractériser d’une façon synthétique ou analytique, à mettre des mots sur des expériences parfois audacieuses au sein de leur profession.

La matière première commune étant « la parole », il fallait passer « au mot » pour lequel il n’y a qu’un pas, plus aisé à franchir par le prestataire et conseils en écriture dont c’est le métier. Avec le garde-fou de la déontologie, un travail légitime a pu être entrepris. Par les questions que j’ai posées à ces impétrantes à la VAE – afin de leur faciliter une prise de conscience -, elles ont pu décrire minutieusement leurs tâches professionnelles, ont pu prendre des notes, puis se sont senties en capacité de rédiger. Il me restait à vérifier que la phrase correspondait bien à la pensée et à rectifier d’éventuelles erreurs grammaticales ou orthotypographiques. Une précision toutefois : ces personnes avaient un réel potentiel professionnel ; sans lui, j’aurais décliné cette proposition d’accompagnement à l’écriture.

Sophie Gava